11.3 Accompagner l’expérimentation

L’expérimentation, c’est une vraie expérience ! Avec ses risques possibles, son organisation à préparer au cordeau, ses enseignements qu’on espère fructueux. Alors : objectif zéro accident, information optimale des testeurs, recueil des données techniques et de toutes les conclusions.

Départ


  • Transmettre aux expérimentateurs les coordonnées utiles en cas de souci technique, d’accident, d’interrogation.

  • Veiller, plutôt deux fois qu’une, à ce que les véhicules fournis soient prêts à l’utilisation.

  • Réunir les expérimentateurs, en présentiel ou en visioconférence, pour leur expliquer la marche à suivre et répondre à tous leurs questionnements.

Déroulement


Un véhicule intermédiaire est mis à disposition des testeurs pour une période donnée, d’un mois minimum. Ceux-ci s’engagent à l’utiliser en remplacement de leur véhicule habituel et de parcourir, à son bord, un quota de kilomètres fixé par vos soins.

Plusieurs aléas peuvent surgir au cours de l’expérimentation :

L’accident

Même en faisant tout pour éviter cette éventualité, le risque zéro n’existe pas. Les testeurs doivent savoir quelle réaction adopter dans cette circonstance : qui contacter, quel numéro composer, comment remplir un constat, quel est le mode opératoire en cas de choc corporel.

La panne

Une solution de remplacement est-elle prévue ? Qui la gère ? Le testeur peut-il intervenir directement sur le véhicule et, si oui, sur quels éléments ? Prévoyez d’insérer, parmi les papiers du véhicule, une fiche pratique à lire attentivement en cas de panne.

L’infraction au code de la route.

Votre testeur est l’heureux destinataire d’un procès-verbal. Il en est naturellement responsable, doit régler l’amende et supporter la perte de points, voire plus selon le degré de son infraction. Plusieurs possibilités s’offrent à vous : scanner le PV et l’encadrer (s’il s’agit du premier de l’expérimentation), exclure le testeur, vous contenter d’un rappel des règles ou l’envoyer en formation sécurité routière.

Un comportement inapproprié, voire dangereux, d’un testeur.

En premier lieu, il est primordial de soutenir les testeurs car de nombreuses personnes, méconnaissant le code de la route et les usages de sécurité, ont tendance à critiquer des actions pourtant conformes aux règles et à la prudence requise. Aussi, communiquer sur l’expérimentation auprès du grand public est extrêmement important. De tels malentendus mis à part, il est bien entendu nécessaire de rappeler au testeur les règles de bonne conduite. En option : lui proposer une formation à la communication non violente !

Un usager de la route a eu un comportement dangereux à l’égard d’un testeur.

L’incident doit être documenté le plus précisément possible (date et heure, lieu, circonstances exactes…) et les suites à donner doivent être concertées entre le testeur et l’équipe projet : une campagne de communication ciblée, des conseils pratiques pour la mise en sécurité des testeurs, une opération d’information par les forces de l’ordre… Quel que soit l’aléa survenu, récupérez toutes les informations avec précision (témoignages, photos…). Le groupe de pilotage de l’expérimentation doit disposer d’éléments fiables pour permettre à l’équipe projet de réagir de la manière la plus adéquate et pour documenter le rapport d’expérimentation.

Tout se passe bien.

Comme sur des roulettes ! A tel point que l’expérimentateur explose le compteur kilométrique. C’est le moment ou jamais de lui confier un véhicule différent pour une nouvelle période-test. N’oubliez pas de recueillir son retour d’expérience pour communiquer ! Les véhicules intermédiaires, ce sont les testeurs qui en parleront le mieux : réel ou numérique, le bouche à oreille est un outil efficace pour convaincre les habitants que la voiture peut être remplacée par une solution de mobilité plus vertueuse… et plus originale !

Débrouille


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